Décembre 2024. La désormais célèbre Sphere de Las Vegas ouvre ses portes à Matteo Milleri et son projet Anyma. La direction artistique est signée Alessio De Vecchi. Habillé par Nikita Replyanski et Ekaterina Belaya, Milleri porte une colonne vertébrale imprimée en 3D. Le DJ a l’habitude d’apparaître relié à ses instruments, ça nourrit l’esthétique cyberpunk. Cette fois-ci, ce sont ses platines cristallines qui sont raccordées à un semblant d’ordinateur quantique par des câbles luminescents. Derrière, une voûte de LED s’élève à plus de 100 mètres et diffuse des androïdes géants qui traversent l’espace-temps en 16K, offrant aux spectateurs une expérience d’immersion absolument inédite.

Véritables traits d’union entre l’Homme et la machine, les producteurs de musique électronique ont souvent embrassé les mondes cybernétiques et les dispositifs scéniques démesurés. Cependant, l’imagerie posthumaniste d’Anyma et son dessein de spectacle total où les mondes réels et virtuels ne font qu’un, interrogent: les DJs câblerons-ils bientôt leurs consoles à leur corps ou se volatiliseront-ils dans des mondes virtuels desquels ils nous livreront leur sets?